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Interactional patterns between staff and clients with borderline to mild intellectual disabilities


Auteur : Reuzel E and Embregts PJCM and Bosman AMT and van Nieuwenhuijzen M and Jahoda A
Année : 2013
Journal : Journal of Intellectual Disability Research
Institution : Tilburg University, Tilburg, Noord-Brabant, The Netherlands, …, University of Glasgow, Glasgow, UK

Résumé :
Cet article présente une étude scientifique des interactions spontanées entre dix-neufs membres du personnel de la fondation J.P. van der Bentstichting aux Pays-Bas avec un de leur client avec une déficience intellectuelle (DI). Les auteurs pointent vers le fait que la plupart des études antérieures sur les interactions des personnes avec DI se sont centrées sur les comportements de la personne. Or, des travaux montrent que la participation des personnes avec DI au dialogue varie selon les comportements de leur interlocuteur. La plupart du temps, l’interlocuteur « ordinaire » domine et contrôle le dialogue, ce qui restreint la communication de la personne avec une déficience. Les auteurs se positionnent dans une perspective interactive : les difficultés de communication de la personne avec DI ne doivent pas s’appréhender seulement en analysant les productions de cette personne mais dans une analyse conjointe des comportements de son interlocuteur. Cette démarche s’accorde avec la conception du handicap au cœur de la convention de l’ONU, en cela qu’elle s’intéresse aux facteurs externes qui viennent altérer les compétences de la personne. Les clients participants à l’étude étaient âgés de 18 à 39 ans. Les professionnels avaient en moyenne sept ans d’expérience auprès des personnes avec DI. Les interactions ont été filmées et concernaient un des aspects de l’aide requise par le client. Les échanges verbaux ont ensuite été annotés et analysés suivant la méthode de Linell et al. (1988). Cette méthode de codage des tours de parole permet d’évaluer le degré d’initiative et de pertinence de chacune des prises de parole et de caractériser le dialogue sur des dimensions de dominance/initiative/pertinence etc. Les résultats confirment la dominance des interactions par les professionnels, notamment dans le nombre de questions. Ces questions sont cependant profitables aux clients dans le sens où ceux-ci produisent des réponses plutôt longues, qui ré-équilibrent le dialogue. Les auteurs pointent vers la nécessité de considérer les comportements communicatifs non-verbaux des participants, ce qui s’accorde parfaitement avec l’approche que nous avons proposé dans le projet ComEns (Voir ici).

Note :
traduction du titre: Profils des interactions entre le personnel et les clients avec des déficiences intellectuelles légères à moyennes

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