The role of communication partners in conversations with people with learning difficulties
Author : Todd Celia Anne
Year : 2012
Abstract :
Cette thèse est le travail d’une orthophoniste qui a travaillé dans le domaine des difficultés d’apprentissage (déficience intellectuelle, DI). L’auteur part du constat que malgré les progrès effectués ces dernières, années notamment en ce qui concerne l’inclusion sociale de personnes avec DI ces personnes sont toujours victimes de préjudices et de mauvais traitements. Elle s’appuie aussi sur l’évolution des thérapies du langage et de la parole qui se sont ouvertes à des aspects plus pragmatiques du langage, incluant l’interaction et la multimodalité. Elle pointe vers la nécessité de recontextualiser les difficultés communicatives de la personne dans l’interaction inter-personnelle. Les chapitres introductifs de la thèse repositionnent le travail dans un contexte socio-politique mais aussi dans le contexte institutionnel et font une revue intéressante des travaux antérieurs sur les interactions communicatives des personnes avec DI. L’objectif de la recherche est d’explorer les phénomènes communicatifs multi-modaux afin d’informer les professionnels de la prise en charge et d’améliorer cette prise en charge (e.g. quels sont les facteurs facilitateurs ou au contraires inhibiteurs etc.). Elle met aussi un accent particulier sur la manière d’impliquer les personnes avec DI dans la recherche. Du fait des démarches auprès des comités éthiques, les personnes avec DI n’ont pas pu être impliquées dans la conception de la recherche. La recherche a aussi du être limitée à des personnes avec de bonnes capacités de compréhension verbale afin d’obtenir leur consentement éclairé. Les personnes avec DI ont participé à l’étude en tant que « partenaires de recherche » : elles ont été impliquées dans enregistrements vidéo, la sélection des données pour les analyses et la dissémination des résultats. L’auteur décrit notamment les différentes étapes de la recherche depuis la demande au comité éthique à l’analyse des résultats. Ce qui permet de mettre en avant certains verrous à la recherche participative avec des personnes avec DI. L’auteur fournit en annexe les formulaires de consentement qu’elle a utilisé et qui pourront inspirer des recherches ultérieures. Sa bibliographie comprend aussi de nombreuses références concernant la recherche inclusive des personnes avec DI. La méthode d’analyse reste très descriptive mais permet de montrer, comme dans les travaux antérieurs, la dominance du partenaire communicatif « ordinaire » qui pilote l’échange. L’auteur pointe vers la nécessité de former les personnels de la prise en charge sur les styles communicatifs, pas uniquement sur les supports. Elle propose aussi de développer les approches observationnelles plutôt qu’évaluatives dans le cadre de la prise en charge orthophonique e.g « regarder » plutôt que « tester » afin de mieux comprendre les difficultés spécifiques à la personnes.
School : University of Exeter
Note :
Traduction du titre: Le rôle des partenaires communicatifs dans la conversation avec les personnes avec des troubles de l’apprentissage